La marieuse raconte l'histoire d'une marieuse et de ses méthodes pour trouver des maris pour ses clientes. Le poème est écrit dans un style ironique et critique des normes sociales qui attendent des femmes qu'elles se marient et fassent des enfants.
Réaliser une série d’illustrations animés à partir du poème de Judith Wiart “ Dans le métro, je marie les gens, je forme des couples que je crée selon mes goûts. Je fiance les membres isolés de la voiture, je constitue des binômes harmonieux. Harmonieux, selon mes critères, s’entend. Je n’apprécie pas ce qui va de soi, ce qui paraît instantanément assorti. Les gens n’ont pas beaucoup d’imagination, ne savent pas nécessairement ce qui leur convient et se font de fausses idées sur leurs propres désirs. Ma mission est de les guider, de les aider à y voir plus clair dans leurs envies et discerner le conditionnement social de la véritable aspiration intime. Je rends visible les inaperçus, j’alliance les possibles non révélés, je marie les inattendus: l’étudiante aux Beaux-arts et son carton avec VRP à la mallette noire, la secrétaire de direction en tailleur et talons avec la circassienne en parka kaki et dreadlock, la vieille rentière au foulard Hermès avec le jeune travailleur précaire aux chaussures de sécurité. Je reçois chaque jour des lettres de reconnaissance de la part des couples de ma création qui louent mon audace et mon inventivité. Bien sûr, je dois continuer de parfaire mon art de l’assemblage. J’ai encore un peu de mal avec ceux qui lèchent leur propre reflet dans les vitres du wagon et s’avèrent réfractaires aux fiançailles avec un.e autre qu’eux-mêmes.”
Pour mon projet, j'ai choisi d'illustrer des couples originaux qui, à première vue, semblent être harmonieux mais qui en réalité ne se ressemblent pas du tout. J'ai décidé de les intégrer dans le décor d'un métro. J'ai utilisé des couleurs vives et pétillantes pour montrer la diversité des possibilités et l'harmonie qui peut exister entre deux personnes qui ne se ressemblent pas.